LA JEAN-PAUL OLLIVIER  

137 km  D+ 2106m

 

Le Minervois de bas en haut, le Cabardes et la Montagne Noire sont au programme de ''La Jean-Paul Ollivier'' épreuve majeure de ''L'Audoise''.

La variété des terrains séduira les cyclo-puristes qui pourront vérifier par eux même la réalité d'une curiosité célèbre: ''la cote qui descend'', qui se laisseront tenter par les hauts points de vue sur la plaine Minervoise et les Pyrénées, qui se glisseront dans les sinuosités des gorges de l'Orbiel pour une ascension où ils pénètreront tour à tour les forêts de chênes, de châtaigniers et de sapins au sommet. La sévérité de certaines pentes conviendra aux durs-de-durs qui y sentiront le souffle d'un Laurent Jalabert préparant dans Roquefère ou Quintaine ses plus grands exploits au temps de sa splendeur. Tout travail méritant salaire c'est l'Argent-Double qui offrira ses gorges descendantes aux futurs diplômés mués en chercheurs d'Or.




LA JEAN-PAUL OLLIVIER

 

Avec 137 km et un dénivelé de 2106m, la ''Jean-Paul Ollivier'' est indiscutablement un morceau de bravoure. Elle nécessite l'une des trois qualités suivantes ( et si possible les trois):

-endurance

-gestion des efforts en terrain de montagne

-volonté

Les premiers kilomètres nous entraînent facilement vers la plaine Minervoise où le peloton ne s'attarde pas. A peine atteint le point le plus bas du circuit une première cote de 1,5 km redonne de la hauteur. Si le vent dominant souffle, on arrive rapidement à Siran.

LA COTE QUI DESCEND

La montée vers le Haut Minervois est nouvelle. Son pourcentage et sa longueur, quoique normaux, ne se passent pas en force mais plutôt avec une pédalée type-grimpeur. Sur le haut les organisateurs font emprunter une curiosité mondiale qui attire de nombreux incrédules: ''la cote qui descend''. Il s'agit là d'une curieuse illusion d'optique où, au détour d'une épingle, le cycliste est surpris de sa propre facilité là où il s'attendait à devoir forcer. Ce crochet par la ''curiosité de Lauriole'' permet d'éviter un terrible passage réputé pour les ''pieds à terre'' de coureurs réputés.

Arrivés sur le plateau la vue porte loin sur les Pyrénées. Le regard plongeant sur la plaine Minervoise fait prendre conscience du dénivelé. L'effort du grimpeur est ici concrétisé visuellement.

Le Haut Minervois ne libère pas les cyclos immédiatement. Il faut parvenir à.Saint Julien des Meulieres pour entamer une longue descente. Une portion vallonnée assure la transition jusqu'au retour à Villeneuve Minervois. Il reste encore 80 km et les principales difficultés.

LE CABARDES ET LES ROUTES DE LAURENT JALABERT

Après une transition en faux plat, le Cabardes se profile.

Dans une absolue fidélité, le parcours suit l'Orbiel et sinue entre le parapet surplombant la rivière, à droite, et le maquis de chênes rabougris à gauche. 15 kilomètres de faux plat prennent fin à l'approche de Roquefère

Les forêts y sont différentes: châtaigniers et hêtres ont remplacé les chênes. Sur cette route pour mycologues avertis, les pentes sont plus sévères, parfois 10%. Ces 7 kilomètres sélectifs font arriver aux sapins. Tout à coup un plateau s'ouvre sur des prairies verdoyantes que dominent d'immenses éoliennes. Le troisième acte s'achève au Col de La Prade et son ravitaillement.

 Nouveauté: il faut filer à gauche vers le Pic de Nore. Mais il n'est pas au programme à cette époque de l'année. On tourne rapidement vers la petite route de Castans. Ces merveilleuses routes du bout du Monde! Qui se douterait qu'elles ont écrit quelques pages de l'Histoire du cyclisme.

On peut encore profiter du spectacle que ruisseaux et cabanes troglodytes offrent au détour de la petite route.

PAS LA HAUTE MONTAGNE MAIS HINAULT ET COPPI AU TAPIS

Castans, et ses forêts de châtaigniers, marquent le début des difficultés majeures.

Arrivent 4 kilomètres difficiles avec certains passages compris entre 15 et 20%. Ils ne laissent  pas les meilleurs cyclos indemnes. Ceux ci se consoleront en apprenant que les plus grands se sont fait surprendre: un Bernard Hinault de haute cuvée y a mis pied à terre et un Fausto Coppi défaillant y a quitté le tour de France. Aujourd'hui, avec les braquets adéquats et de l'humilité, on atteint le point culminant de l'épreuve. L'altimètre marque 893 m et pourtant on pourrait croire à la haute montagne avec le Col de la Croix de Sous et ses grands sapins.

Une descente de 12 km, vertigineuse au début, se poursuit en s'adoucissant jusqu'à Caunes et sa fierté de marbre. La plaine se met à disposition pour la conclusion mais l'épisode terminal de Laure à Villeneuve est nouveau.

Aux portes de Villeneuve un petit raidillon de 350 mètres conduit à l'arrivée. Le ravitaillement vous attend et les commentaires vont bon train.